La conférence «Knowledge in the Age of Digital Re-/Production» organisée par l’Université européenne de technologie et organisée par le laboratoire européen de culture et de technologie «ECT Lab+» et son projet MSCA SE EpisTEAM vise à réunir des experts des arts, des sciences humaines, des sciences sociales, de la technologie et d’autres domaines, en explorant des moyens (non)positivistes de recherche et de connaissance.

Notre rencontre avec le monde est de plus en plus numérisée. Après l’avènement des technologies numériques dans les sciences et les entreprises et après être déjà devenu «personnel» (PC), l’ordinateur en réseau est finalement entré dans la sphère intime de la plupart des gens en tant que smartphone il y a plus de 15 ans. Nous organisons nos vies et restons en contact avec nos proches grâce à des messagers numériques. Nous constituons nos désirs (collectifs) sur les médias sociaux, et nous créons notre image du monde à travers des médias numériques d'une grande variété.

La plupart de ces services sont fournis par une poignée de sociétés aux tendances monopolistiques qui les conçoivent de manière à assurer des profits toujours croissants. Notre relation avec le monde est médiée par ce lien numérique-capitaliste. Les conséquences épistémiques du numérique ne doivent donc pas seulement être discutées en tant que question de technologie, mais aussi de son contexte socio-économique et de la conditionnalité mutuelle des deux. Les technologies cybernétiques numériques semblent être uniquement compatibles avec un marché capitaliste qui a lui-même été décrit comme un système d'autorégulation de signaux quantitatifs par ses partisans les plus fervents. Mais cette même technologie a également fait naître des espoirs d’un avenir plus humain et plus durable, qui se cumulent dans des concepts tels que le «socialisme cybernétique».

Que vous soyez d'accord ou non avec ces cadres de numérisation, nous aimerions que vous vous joigniez à notre effort collectif pour réfléchir de manière critique à ses implications épistémiques. Comme Walter Benjamin l'a fait il y a près de 90 ans pour les nouveaux supports de reproduction d'images de son temps, nous voulons nous demander: (Comment) la pratique de la production, de la distribution et de l'utilisation des connaissances change-t-elle à l'ère de la re-/production numérique?

Nous invitons des communications, des panels, des performances, des présentations d'affiches, des soumissions artistiques, des conférences d'artistes, des installations et des interventions qui abordent la relation entre la technologie numérique, l'épistémologie et le design. L'appel ouvert s'adresse aux chercheurs, philosophes, scientifiques, artistes, designers et praticiens de la création.

Veuillez soumettre une description/un résumé de 500 mots (à l'exclusion des références) pour votre intervention artistique/présentation sur papier proposée, etc. avant le 3 mars 2025. (Il n'y a pas de frais de participation.)

Veuillez utiliser le format de fichier PDF pour la soumission et rendre votre texte complètement anonyme (métadonnées incluses) pour permettre une révision aveugle et envoyer votre titre et votre résumé SEULEMENT à: [email protected]

La notification d’acceptation sera envoyée vers la fin du mois de mars 2025.

Les interventions ou les réponses possibles pourraient envisager, sans toutefois s'y limiter:

+ Fondements théoriques (par exemple, concepts des termes «moyen» et «médiation», perspectives critiques sur la cybernétique, théorie de la médiation technologique, épistémologie dans la philosophie de la technologie)

+ Impacts sociétaux et politiques de la «transformation structurelle de la sphère publique» par l’intermédiaire des médias numériques (par exemple, le pouvoir des plateformes, la crise de la vérité, les fausses informations et la désinformation, la contribution à la montée de l’autoritarisme)

+ Connaissance du capitalisme numérique (p. ex.: économie politique de la production du savoir, influence des structures capitalistes sur la cognition, l'argent comme médium)

+ Perspectives émancipatrices pour la technologie numérique (par exemple: les innovations numériques pour la transformation socioécologique, les soins dans des conditions numériques, la planification cybernétique et les alternatives systémiques)

+ Application responsable des connaissances numériques (p. ex.: questions de politique, numérisation dans l'éducation, éthique dans la conception d'algorithmes, transformation des responsabilités et prise de décision dans les systèmes sociotechniques)

Pour toute question (mais pas pour les candidatures !), veuillez contacter [email protected].